L’intelligence collective :
seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

avril 29, 2021

Les meilleures choses qui arrivent dans le monde de l’entreprise ne sont pas le résultat du travail d’un seul homme. C’est le travail de toute une équipe. « Steve JOBS »

Générateur d’engagement, de bien-être et de créativité, le phénomène de l’intelligence collective est l’une des nombreuses voies explorées par les entreprises en quête de performance et de renouveau. Développer et stimuler l’intelligence collective au sein de nos organisations serait source de performance globale.

Qu’est-ce que l’intelligence collective ?

L’Intelligence Collective est un processus mobilisant la capacité d’un groupe à appréhender l’ensemble des dimensions d’un problème complexe dans le temps et dans l’espace, à se poser des questions et à chercher des réponses ensemble pour déboucher sur une décision. C’est une démarche itérative et apprenante.
Cela implique l’alignement et l’intégration de plusieurs types d’intelligence :

  • l’intelligence intellectuelle, qui provient du mental cognitif,
  • l’intelligence émotionnelle, qui provient du mental somatique situé dans le corps,
  • l’intelligence relationnelle et systémique, qui provient du champ mental qui émerge de nos connexions avec les personnes de notre entourage.

L’Intelligence Collective requiert une communication ouverte, une confiance et un respect mutuel, une curiosité et un engagement à explorer.
Pour que l’Intelligence Collective émerge et devienne opérationnelle, il faut engager des dialogues entre les personnes concernées.
Ainsi, l’Intelligence Collective permettrait de :

  • S’adapter plus facilement aux évolutions de l’environnement, voire de les anticiper (créativité) ;
  • Sortir de la dépendance des aléas individuels (absences, turn-over…) ;
  • Se mettre en capacité d’affronter la complexité croissante des problèmes rencontrés

Pourquoi se servir de l’intelligence collective ?

Utiliser l’intelligence collective au sein de son organisation peut répondre à de nombreux besoins comme :

  • Gérer les paradoxes: certaines situations dans la vie des entreprises sont plus complexes et incertaines que les autres ;
  • Saisir les opportunités: qu’il s’agisse d’un nouveau produit ou d’une nouvelle offre, les entreprises cherchent à se démarquer de leurs concurrents et ont la volonté d’évoluer sans cesse ;
  • Apprendre: pour acquérir de nouvelles compétences et/ou savoir-faire.

Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin : proverbe africain

Une des conditions de la réussite de l’intelligence collective dans le but de développer les pratiques collaboratives réside dans le partage des compétences et leur mutualisation au service d’un groupe. En effet, pour œuvrer ensemble trois conditions préalables semblent nécessaires :

  1. Le changement : Les personnes doivent être sensibilisées au besoin de changer et désireuses de mettre à contribution leurs idées au service d’un intérêt ou d’un objectif commun pour créer une nouvelle pratique qui sera co-conçue répondant ainsi au besoin de changement.
  2. La confiance : L’intelligence collective, c’est parier sur la richesse que peut apporter chacun de par ses connaissances, ses aptitudes, ses expériences. En effet, pour œuvrer ensemble, il faudrait faire confiance au groupe et cultiver une attitude empathique basée sur l’échange et l’esprit collaboratif.
  3. La maturité : le groupe doit au préalable être mature. L’une des conditions de maturité d’un groupe est sa capacité à créer des liens dans le but de coopérer. Cela suppose que chacun s’approprie l’objectif et/ou l’intérêt commun en mettant de côté ses objectifs individuels.

Source : https://www.cairn.info/revue-questions-de-management-2019-3-page-99.htm

Disséminer l’intelligence collective dans nos organisations

Illustration : Source : Didascalis

Le rôle du facilitateur dans la dissémination

Le facilitateur a vocation à accompagner la dynamique de groupe en utilisant des processus d’Intelligence Collective. Il contribue à clarifier et expliciter l’intention (la finalité) que souhaite adresser le groupe. Il co-construit avec l’équipe commanditaire un cadre de travail favorisant les échanges, la création et l’action. Il est garant du cadre lors de la mise en dynamique d’un groupe. Il est attentif à la qualité des conversations qui se déroulent dans le groupe. Il prend en compte l’ensemble des parties prenantes du système. Il travaille en émergence : il s’ajuste en intelligence de situation à ce qui se déroule dans l’ici et maintenant.

Le facilitateur en intelligence collective doit être attentif à :

  • L’envie profonde et vérifiée des dirigeants de l’organisation d’expérimenter et de mettre en œuvre l’intelligence collective,
  • La maturité culturelle à avancer en intelligence collective (véritable changement de paradigme),
  • La maturité managériale de muter du vertical à l’horizontal (passer du « pouvoir sur » au « pouvoir de »).

Au-delà de sa posture, le facilitateur doit être à l’aise avec l’invisible et l’intangible. C’est un non sachant, un « relieur » humble dans une présence silencieuse et agissante qui laisse l’espace au groupe. Le facilitateur doit avoir une capacité à naviguer dans l’inconnu en acceptant sa vulnérabilité de « ne pas savoir à la place du groupe ». Cela demande une confiance profonde dans le mouvement naturel du vivant d’un collectif. L’une des qualités du facilitateur est de ne pas avoir peur du vide et du silence.

Pour terminer voici deux citations sur l’intelligence collective :

  • « La pierre n’a point d’espoir que d’être autre chose que pierre, mais de collaborer, elle s’assemble et devient temple » – Saint Exupery « 
  • « Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort » Gandhi

Un article écrit par Corinne Bourgeois – chef de projet en innovation organisationnelle et managériale à Thésame – ci@thesame-innovation.com

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