novembre 16, 2018
A l’heure où tous les regards se tournent vers l’IA, l’IOT, les robots et autres machines intelligentes, plus que jamais l’humanité se pose la question : l’algorithme pour le meilleur ou pour le pire ? Super-puissant, il suscite la crainte comme l’espoir. Découvrons à travers de regards croisés entre le monde de l’entreprise et les laboratoires de recherche : « Comment donner un visage humain à la transition numérique ? ».
Enedis est une entreprise de service public, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité qui développe, exploite, modernise le réseau électrique et gère les données associées. Indépendante des fournisseurs d’énergie chargés de la vente et de la gestion du contrat d’électricité, Enedis réalise les raccordements, le dépannage, le relevé des compteurs et toutes interventions technique. L’entreprise est organisée en 25 divisions régionales. Une problématique commune concerne l’irruption des emails. Ils prennent une place trop importante sans ne se donner ni le temps ni les moyens de gérer ces usages.
La société a décidé de mettre en place la démarche MasterMail®, une innovation sociale au service du droit à la déconnexion. Un droit à la connexion maîtrisée : le collaborateur peut définir des plages durant lesquelles il ne reçoit pas d’e-mail.
Plusieurs qualifications aux e-mails ont été identifiés au sein d’Enedis :
Les collaborateurs peuvent connaître le nombre d’e-mails envoyés et reçus.
Cette démarche a permis d’impliquer les dirigeants et les salariés par la constitution d’un comité de pilotage dédié afin de définir les objectifs et les outils qui permettront de mettre en œuvre ce droit à la déconnexion. « C’est avant tout une prise de conscience collective et une volonté de ne plus subir une situation où chaque messagerie est devenue un « open bar » à tous les excès, en terme de contenu, de fréquence et de nombres de messages reçus ». Cette démarche de prévention amène à s’interroger sur le besoin ou non d’envoyer un message. Ce projet a d’abord concerné 50 personnes, puis 250 personnes. Aujourd’hui, Enedis envisage de le déployer auprès de 1000 personnes.
L’enjeu est de s’engager dans une démarche apprenante, qui remet en cause les comportements.
L’entreprise met en place des solutions de robotique collaborative mobile. L’objectif : placer les robots au service de l’humain et non pas à la place de.
Par exemple, une infirmière, qui ne peut pas quitter son poste, bénéficie de l’assistance d’un robot. Elle lui commande le médicament dont elle a besoin et il lui amène (par géolocalisation et identification).
Pour favoriser l’adoption de cette démarche, un des enjeux est le design. Le robot ressemble-t-il à un robot humanisé ou à une machine ? Ce qui entraine le robot amène-t-il un service supplémentaire ou va-t-il prendre sa place ?
Dans les laboratoires en génie industriel, le robot collaboratif est un outil intéressant pour développer les compétences de l’opérateur.
Le laboratoire G-SCOP INP Grenoble a mené un projet de recherches portant sur 40 interviews. La motivation des équipes à accepter des nouveautés automatiques est réelle à partir du moment où elles sont impliquées dès la construction du projet. L’implication au démarrage est la clé de la réussite d’un projet de transformation. Il est nécessaire de poser un cadre pour faire participer les salariés.
La conduite du changement : facteur clé de succès d’une transformation réussie. Quelques points de repères :
Ressource : Alerte sur la banquise de John Kotter
Ces retours d’expériences sont extraits de la table ronde organisée lors du salon progiciels 2018.