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Révolution climatique

mars 27, 2018

Stopper la fonte des glaciers est peut-être à portée de main !
C’est ce que nous devrions découvrir ce dimanche lors de la première production mondiale de neige à haute température à Annecy et Paris. Impossible ? Jusqu’à récemment tous les scientifiques vous auraient répondu par l’affirmative. C’était sans compter avec les résultats obtenus par les expéditions de l’ONU-FISH devant recenser les effets du réchauffement climatique aux hautes latitudes.

Tout s’est déroulé dans l’ile de Hokkaido au Japon connue pour sa ville de Sapporo qui a accueilli les jeux olympiques d’hiver de 1984. Lors du comptage d’une colonie de phoques, les techniciens sont tombés sur un phénomène étonnant. Alors que la température extérieure avoisinait les vingt degrés, ils ont constaté au lieu-dit – Sakana no Wan – (littéralement la baie des poissons) une concentration anormale de neige alors que les alentours étaient verdoyants. Les habitants leur ont indiqué que depuis toujours ce lieu était réputé pour « garder le froid ». Les plus anciens se souvenaient même que la neige de la baie servait de congélateur naturel pour accueillir le fruit de leur pêche, été comme hiver.

Etonnés de ce résultat, les chercheurs ont alors suspecté un mécanisme naturel lié soit à des remontées d’eau froide, soit à des courants d’air venus des cavités voisines, comme on en connait par exemple dans les glacières des Alpes. Il n’en était rien. Les mesures de température montraient au contraire que la neige résistait sans problème à des températures élevées. Etait-ce alors de la neige d’eau ? Pour s’en convaincre, des échantillons étaient expédiés en urgence au laboratoire de glaciologie glaciaire de Grenoble (le « Gla Gla Gre » comme l’appelle affectueusement les jeunes thésards !).

Les résultats ne se sont pas fait attendre : il s’agissait bien d’eau quasi pure. Mais tout est dans le « quasi ». Comme l’explique le professeur Fisherman à l’origine de la découverte, il y avait, dans les analyses, des traces « d’une micro bactérie inconnue qui semblait gober les cristaux de neige pour les empêcher de fondre. Dans notre jargon, on parlerait de pont hydrogène ». La forme des flocons est encore plus étonnante. Au lieu de reproduire de classiques fractales à 5 branches, elle se présente comme une succession de fines arêtes, « rien de semblable avec les micro billes de la neige de culture ».

Mais qui dit bactérie, dit reproduction potentielle par biotechnologie : une opportunité saisie par le professeur qui a conçu l’additif AVR01 diluable dans l’eau des enneigeurs. « Nous avons évidemment déposé de nombreux brevets, car les tests ont été plus que concluants. Nous avons réussi à obtenir de la neige à des températures douces très économiques en terme d’énergie. Mieux encore, cette neige reste de bonne qualité jusque vers 20 degrés, alors qu’une neige de printemps se transforme vite en bouillabaisse. Les skieurs du mois d’avril en savent quelque chose ! ». Seul bémol, les cristaux artificiels sont lévogyres contrairement aux naturels qui ne sont pas orientés. En pratique, un skieur aura l’impression que ses skis survirent légèrement vers la gauche.

Si les craintes écologiques sont levées, la suite s’avère florissante pour la start-up NIVA 0104. Les stations de basse altitude pourraient facilement garantir leur enneigement de début et de fin de saison. Skier à l’automne va redevenir une habitude ! Mieux encore, le CNRS se pose la question de recouvrir les glaciers avec cette neige de synthèse afin de pallier le réchauffement climatique.

Qui aurait pu imaginer que Sakana No Wan aurait été à l’origine d’une pêche aussi miraculeuse ? La science et l’innovation font parfois de sacrées queues de poisson.

André Montaud

 

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